« Si je n’ai pas d’essence, ma famille ne pourra pas voter », a affirmé Kamji dans la file d’attente depuis plus de 24 heures.
Le manque d’essence en période électorale est une situation qui épuise les populations. Du portail blanc de la station essence du quartier Dogon Karfe jusqu’au virage suivant, il y a un long chapelet d’une soixantaine de véhicules à l’arrêt. Selon les plaignants, ‹‹ seuls les quinze premiers auront peut-être du carburant aujourd’hui››.
De son côté, un cinquantenaire, garde son calme malgré la fatigue : « Nous étions là vers 7 heures du matin, hier. J’espère qu’il y aura du carburant, que je puisse voyager dans ma région d’origine, c’est à environ 150 km. Il n’y a pas que moi. Nous devons y aller en famille. »
Poursuivant dans la même lancée, Daniel, étudiant en sociologie se morfond, les yeux rougis par la fatigue. ‹‹ J’ai dormi dans la voiture cette nuit. Tout laisser pour venir aider dans cette galère, ça génère du stress. Cette situation générale me pèse ». Pour cela, il a pris la résolution ‹‹ de voter pour quelqu’un qui va changer les choses ».
Anticipant cette situation, le général de brigade Tukur Gusau, porte-parole de l’armée, a rassuré les populations le jeudi 23 Février. ‹‹ Pas question de laisser perturber le scrutin par qui que ce soit. Le militaire assure que l’essentiel est fait pour que la sécurité soit assurée et que les opérations électorales se déroulent en bon ordre. Des arrangements sécuritaires adéquats ont été pris pour s’assurer qu’ils pourront sortir et remplir leur devoir civique dans la paix. ››, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, cette élection présidentielle est marquée par l’absence de Muhammadu Buhari. Après deux mandats consécutifs, l’ancien président ne se représente pas. Nigeria. Sur les 18 candidats en lice, Bola Tinu, Atiku Abubakar et Peter Obi font figures de favoris.
Gloria M. AGOSSOU Icatvnews