
Une loi est promulguée ce lundi 29 mai. Il s’agit en effet d’une loi anti-LGBT plus une controversée prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles. Étant donné que nul n’est au dessus de la loi, cette nouvelle loi implique tous les citoyens ; particulier et autorité. Elle stipule en effet que, l’acte sexuel entre des personnes de même sexe est désormais considéré comme un crime passible de la peine de mort en cas de récidive. Toute personne qui promeut sciemment l’homosexualité encourt jusqu’à 20 ans de prison. Les organisations encourront quant-à elles dix ans d’interdiction.
Rappelons que cette loi avait été amendée par les parlementaires à la demande du président. Ils avaient déclarés que l’homosexualité n’est pas un crime mais la pratique l’était. Ils approuvent donc la condamnation à mort de quiconque aurait eu une relation sexuelle avec un individu du même sexe que lui.
Très tôt, les organisations militants pour la défense des droits de l’homme se sont manifestées. Une militante ougandaise des droits , Claire Byarugaba déclare : « Le président Ougandais a aujourd’hui légalisé l’homophobie et la transphobie soutenues par l’État. » Cette décision de l’État attriste plus d’un dit-elle : « C’est un jour très sombre et triste pour la communauté LGBTIQ, nos alliés et tout l’Ouganda ». Plusieurs organisations de défense des droits des LGBT dans les pays voisins expriment également leur indignation. Elles trouvent l’adoption de cette loi comme : « un crime contre l’humain ». Adrian Jjuuko, directeur exécutif du Human Rights Awareness and Promotion Forum (HRAPF) estime que la criminalisation des activités entre personnes homosexuelles adultes et consentantes : « va à l’encontre de dispositions clés de la Constitution, dont le droit à l’égalité et à la non-discrimination ».
Dans la même logique, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell n’a pas manqué à travers un communiqué, à qualifier cette loi de : « déplorable et contraire aux droits humains. ». Le Royaume-Uni également est aussi : « consterné que le gouvernement Ougandais ait signé la loi anti-LGBT profondément discriminatoire » déclare le secrétaire d’État aux Affaires étrangères dans un communiqué.
Une consternation se fait plus rigoureuse. Joe Biden déclare avec véhémence que : « Cette une violation tragique des droits humains universels ». Il trouve qu’il s’agit d’une condamnation morale au peuple Ougandais, au personnel du gouvernement américain et aussi aux touristes. Il n’hésite pas à mentionner les nombreux cas de violences et de discriminations enregistrés depuis l’introduction de cette loi.
Le président américain pour finir, n’a pas manqué de rappeler les actions des USA en Ouganda. Il s’agit entre autres de l’investissement d’un milliard de dollars par an en Ouganda, des aides en matière de lutte contre le Sida, les divers partenariats… Il estime que, cette loi pourrait avoir des conséquences sur : « tous les aspects de la coopération entre les États-Unis et l’Ouganda ». Dans un avertissement masqué, Joe Biden demande donc la révision de cette loi au risque de se détourner définitivement du pays de Yoweri Museveni.
Salomé Houénafa KOHOUGBLA (stagiaire)
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