
La République Démocratique du Congo a fait face il y a un mois à des inondations des villages Bushushu et Nyamukubi dans l’est du pays. Plus de 400 morts ont été enregistrés. Tout s’est effondré. Aucun bâtiment debout. Plus de 4300 personnes sont portées disparues. Nyamukubi et Bushushu sont isolés du reste du monde. Ils sont sans abris. Aucun accès à ces villages sauf le lac Kivu. Ces milliers de rescapés ne sont plus en mesure de mener des activités pour le pain quotidien.
En effet, les activités principales de ce territoire sont : l’agriculture, la pêche et l’élevage. Les pluies torrentielles ont rendu impraticables plus de 3000 hectares. Les champs dévastés. Les bétails impactés. L’agriculture et l’élevage ne sont dont plus pratiqués. De même, la pêche a été interdite pour cause les éboulements qui ont emportés des êtres humains et des animaux.
C’est la catastrophe. Cette situation est loin d’être à son apocalypse car les terres sont condamnées pour longtemps. L’administrateur adjoint du territoire de Kalehe, Archimède Karhebwa affirme : « Pour la pêche, leurs biens, leurs effets, ils ont été emportés. Pour ceux qui vivaient de l’agriculture, comprenez que les champs ont été impactés. Pour ceux qui vivaient de l’élevage, dans les décombres, on a même ramassé des têtes de bétail. Tout a été emporté. » Il ajoute par la suite, « Actuellement ils vivent d’un côté soit des dons du gouvernement soit de l’assistance des humanitaires. »
Les rescapés sont secourus par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) à travers la distribution des sacs alimentaires. Cela va durer quatre mois selon les propos de Francis Béré, patron du PAM à Bukavu : « Le PAM a commencé une assistance pour une période de quatre mois. Une assistance pour 50 000 personnes affectées. Pour ces quatre mois, c’est environ 780 tonnes qui seront distribuées mensuellement et le panier alimentaire est composé de céréales, de légumineuses, d’huiles et de sel. »
Les sinistrés sont hébergés dans des maisons d’accueil. Les autorités du Sud-kivu demandent une relocalisation des victimes afin qu’ils exercent dans des plantations autres que leurs villages. Ceux-ci étant désormais impraticables.
Pour l’heure, un site a été proposé pour l’installation des sinistrés. Il s’agit de l’ancien aérodrome de Lwako dans le village de Tshibanda. Là, il y a des maisons types financées par la fondation de la première dame qui ne peut contenir que 300 personnes. Ce site est loin des champs des sinistrés et est jugé peu pratique. Ils désirent par ailleurs s’installer dans les plantations de Ihusi et de Kabira. Ces plantations sont situées à cinq kilomètres de Bushushu et sont plus praticables selon les rescapés.
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