
Dans une durée de deux ans, la Tunisie a vécu de multiples soubresauts politiques et le pays a connu une phase de transition difficile à définir. Les ONG et associations de défense des droits humains dénoncent de temps à d’autres la régression des libertés.
Depuis qu’il s’est rapproché et a eu d’un seul coup de force les pleins pouvoirs , le président tunisien bafoue les acquis de 2011. Il gouverne par décrets les lois et essaie de <<museler les voix critiques> , selon Amnesty International . Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent également des arrestations arbitraires et une ingérence dans la justice.
<<Les libertés en Tunisie sont aujourd’hui menacées et le pouvoir est en dérive autoritaire>>., selon Hatem Nafti auteur de Tunisie: Vers le populisme autoritaire ?
Au bout de deux ans, la Tunisie a chuté de 49 places dans le classement des Reporters sans frontière en matière de liberté d’expression, elle devient le quatrième pays arabe en termes de liberté d’expression, après avoir été leader pendant plus de neuf ans , mentionne Hatem Nafti, joint par Houda Ibrahim de la rédaction Afrique. Les journalistes sont harcelés par un cadre juridique, notamment avec une loi contre les fake news qui créent une sorte d’autocensure. Le Président directeur général de la Radio Mosaïque FM, la radio qui est plus écoutée par les Tunisiens, a été mis en détention pendant quatre mois, car le président le soupçonnait du blanchiment d’argent, et surtout, le président s’en est pris à lui pour le ton utilisé dans sa radio, qui est assez critique par rapport au régime. Il y a près d’une trentaine d’opposition qui ont été mis sous les barreaux. Le cercle des libertés ne fait que se restreindre et cela donne de l’inquiétude aux gens, qui sont même obligés de se taire quand bien même ils raison. Mais de plus en plus de gens soutiennent la dérive autoritaire parce que le président leur offre des boucs émissaires, ce qui permet de détourner le regard de cette situation gravissiste en Tunisie.
<<Le pouvoir est dans une dérive autoritaire et liberticide>>.
Et récemment, les mauvais traitements réservés aux migrants subsahariens et les discours anti-migrants de Kaïs Saïed ont provoqué l’indignation de la société civile. Lors d’une réunion, avait tenu un discours extrêmement dur sur l’arrière de <<hordes des migrants clandestins>> dont la présence en Tunisie était, selon lui, source de <<violences, de crimes et d’actes inacceptables>>. Il avait aussi insisté sur la << nécessité de mettre rapidement fin>> à cette migration.
Un discours qui a plongé depuis un bon moment les migrants subsahariens dans une situation critique,car ils sont agressés, renvoyés de leur travail ou leurs domiciles. Certains sont même emmenés dans le désert, à la frontière avec la Libye, où ils sont abandonnés sans eau ni nourriture.
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