
Ousmane Sonko est un homme politique sénégalais, député à l’Assemblée nationale de 2017 à 2022. Il est le Président du parti politique »Parti africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité’’ ( Pastef).
Ce qui est reproché à ce leader des jeunes sénégalais est la confiscation du téléphone portable d’une femme gendarme avec la force. En effet, Ousmane Sonko après la prière du vendredi a perçu cette gendarme entrain de le filmer devant sa demeure. Il lui donna l’ordre de supprimer les images prises mais cette dernière n’obtempéra pas. Il saisit alors le téléphone portable.
Après cette scène, il expliqua ce qui s’est passé sur les réseaux sociaux à travers une publication. Peut-on lire : « De retour de la prière du vendredi, les agents des renseignements généraux postés devant mon domicile 24h/24h se sont mis à me filmer. J’ai personnellement arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a prises, ce qu’elle refusa. » Il poursuit son explication en affirmant que : « Présentement, une forte équipe de la gendarmerie fait le guet devant mon domicile comme vous pouvez le voir et semble vouloir défoncer la porte. Je rappelle aussi que ces mêmes FDS m’ont volés des biens constitués de quatre téléphones portables, un ordinateur MacBook pro, mon arme avec autorisation, une valise contenant des habits et une somme de deux millions de francs CFA lors de mon kidnapping à Koungheul. » Il exhorte le peuple à se : « tenir prêt pour faire face à ces abus sans fin. »
Après son arrestation dans l’après-midi de ce vendredi 27 juillet, le procureur de la République près du tribunal hors classe lance un communiqué de presse. Les premières lignes de ce communiqué relèvent ces propos : « Depuis un certain temps, il a été relevé à l’encontre du sieur Ousmane Sonko des actes, déclarations, écrits, images et manœuvres sur plusieurs supports et diverses circonstances ».
Il donne sa version des faits en affirmant que : « Ce jour, dans l’après-midi, il a volé avec violence le téléphone portable d’une femme gendarme, dont le véhicule était tombé en panne aux abords de son domicile, et a aussitôt appelé le peuple, par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux, à se tenir prêt. » Cet acte de Ousmane Sonko est mal vu par le procureur de la République. Il conçoit cela comme une incitation à la violence. Ce dernier ouvre alors « une enquête exhaustive pour divers chefs de délits et crimes » à l’encontre de Ousmane Sonko et de toutes les personnes qui seraient impliquées.
Rappelons que Ousmane Sonko a été condamné le 1er juin 2023 à deux ans de prison ferme. Il était accusé pour une affaire d’atteinte aux mœurs, de corruption de la jeunesse. Ce qui le rend inéligible aux prochaines élections présidentielles alors que le président sortant Macky Sall a annoncé ne pas briguer un nouveau mandat.
Ousmane Sonko trouve que l’actuel Président du Sénégal est un dictateur en puissance tandis que le camp adverse le qualifient d’agitateur qui sème le trouble et l’instabilité.
Sa condamnation en début juin a suscité la révolte de la jeunesse sénégalaise. Des manifestations se sont soulevées dans les rues laissant un bilan de 16 morts selon les autorités et une trentaine selon l’opposition.
Le 6 juillet dernier, il affirmait lors d’un entretien diffusé sur France 24 : « qu’il n’y aura pas d’élection si, par des combines judiciaires, le président Macky Sall voulait empêcher sa candidature. Ou alors la présidentielle se tiendra dans un chaos indescriptible ».
L’arrestation de Ousmane Sonko est perçu comme : « une procédure fantasque et l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire » selon ses pairs. Le parti politique Pastef exige la libération immédiate de leur Président car il exige que ce dernier avait été arrêté brutalement. Pastef lance un appel aux sénégalais à « résister constitutionnellement contre ces abus et dérives tyranniques ».
Dans ce même sens, des rassemblements sont observés dans la banlieue de Dakar et à Ziguinchor, ville que coiffe Ousmane Sonko au titre du Maire de la ville.
Le gouvernement maîtrise pour l’instant la situation en prenant quelques dispositions. Il s’agit de l’interdiction de la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs sur toute l’étendue du territoire de la région de Dakar, du vendredi 28 juillet à minuit au lundi 31 juillet à minuit. Il est également interdit la vente de carburant en vrac du vendredi 28 juillet à minuit au samedi 5 août 2023 à minuit.
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