
L’affaire avait été rendue publique en début du mois de juillet lorsqu’un correcteur du baccalauréat avait publié sur Facebook la copie de la jeune fille, anonymement. La copie ayant fait le tour des réseaux sociaux et relayé par de nombreux médias, de nombreuses autorités religieuses avaient organisé des sit-in et des manifestations pour que l’identité de l’auteur soit révélée et que des poursuites soient engagées à son encontre.
La jeune lycéenne de 19 ans, étudiante à Atar, a été incarcérée mercredi soir à la prison des femmes de Nouakchott pour « irrespect et moqueries envers le prophète ainsi que pour usage des réseaux sociaux pour nuire aux principes fondamentaux et sacrés de l’islam » a indiqué l’AFP, source proche au parquet de Nouakchott.
Les écrits en arabe reprochés à l’élève dans un lycée public à Atar, une ville touristique dans le nord du pays, n’ont pas été précisés mais le dernier communiqué du ministère de l’Education Nationale dénonce « une insulte à la sacralité du prophète ».
Même si cette sentence n’est plus appliquée depuis 1987 en République Islamique de Mauritanie, il faut savoir que selon la loi, le blasphème envers le prophète est puni de la peine de mort sans recours possible.
Le blogueur mauritanien Cheikh Ould Mohamed Ould MkheÏtir en avait fait les frais. Il a été condamné à mort pour blasphème en 2019 après la publication d’un article dans lequel il dénonçait, selon lui, l’usage de la religion pour justifier certaines discriminations. Mais il avait retrouvé la liberté après 5 ans de détention, avant de s’envoler pour l’extérieur.
En attendant la décision du juge d’instruction, la jeune lycéenne a été placée en détention provisoire. Elle souffrirait de problèmes psychologiques selon les dires de son frère. Elle encourt la prison à vie si jamais elle est reconnue coupable.
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