ôt dans la journée de ce lundi, Ousmane Sonko, opposant sénégalais candidat à la présidentielle de 2024, arrêté vendredi pour ‘’appels à l’insurrection et complot contre l’autorité de l’État’’ a été inculpé puis placé sous mandat de dépôt par un juge a indiqué Ousseynon Ngom, l’un de ses avocats.
Selon son avocat Cheikh Koureissy Bâ, au total huit infractions lui sont reprochés.
Déjà condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, cela avait entrainé des troubles très graves au Sénégal, faisant 16 morts d’après les autorités et une trentaine selon l’opposition. Une condamnation qui le rendait inéligible en l’état selon ses avocats et des juristes.
Le 8 mai, il avait été condamné à six mois de prison avec sursis à l’issue d’un procès en appel pour diffamation, une peine qui le rendait inextricablement inéligible pour l’élection présidentielle de 2024.
Agé de 49 ans et principal opposant du président Macky Sall (qu’il accuse régulièrement de lui mettre des bâtons dans les roues pour l’empêcher de se présenter) voit une troisième procédure judiciaire s’ouvrir à son encontre et voit les présidentielles s’éloigner à double grand pas.
Il faut rappeler qu’en début de cette journée du lundi, le ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique, Moussa Bocar Thiam a annoncé la suspension de l’internet sur téléphone via les donnés mobiles à cause de ‘’diffusion de messages haineux et subversifs sur les réseaux sociaux’’.
Le gouvernement ne s’est pas arrêté là puisque deux heures après l’inculpation et le placement en détention d’Ousmane Sonko, son parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a été dissout.
Dans un décret du gouvernement communiqué par le ministre de l’intérieur Antoine Diome, on apprend que : « Le parti politique Pastef est dissous par décret à cause des appels fréquents à des mouvements insurrectionnels qui ont fait de nombreux morts en mars 2021 et juin 2023. Ces menaces constituent un manquement permanent et sérieux aux obligations des partis politiques ».
De quoi assommer pour de bon Ousmane Sonko, qui, n’aura quasiment aucune chance de se présenter aux prochaines élections présidentielles.
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