Fernando Villacencio, âgé de 59 ans, centriste et journaliste de profession, était l’un des huit candidats au premier tour de la présidentielle équatorienne du 20 août prochain.
Arrivé deuxième dans les sondages, le candidat a été assassiné par balle à la fin d’un meeting électoral à Quito, a déclaré le président équatorien Guillermo Lasso. Il a été tué alors qu’il sortait d’une salle omnisports dans le nord de la capitale équatorienne.
« Ils lui ont tendu une embuscade à l’extérieur de la salle où il tenait son meeting. Certains (des témoins) ont cru à des feux d’artifice » a expliqué Carlos Figueroa. Médecin et ami de la victime présent sur les lieux au moment du fait, il va affirmer à la presse qu’il avait entendu une trentaine de coups de feu.
Cette attaque a fait neuf blessés, dont une candidate à l’Assemblée et trois policiers, en plus de la mort de l’un des suspects. La police a fait exploser une bombe qui avait été déposée sur les lieux.
La semaine écoulée, F. Villacencio et son équipe de campagne avaient reçu des menaces. Des menaces de la part du chef d’une bande (actuellement en prison) criminelle liée au narcotrafic. L’homme de 59 ans avait écrit sur X : « Malgré les nouvelles menaces, nous continuerons de lutter pour les braves gens de notre Equateur » tout en précisant avoir reçu une menace gravissime de alias Fito, leader de la bande Los Choneros.
L’Equateur est confronté à une vague de violence liée au trafic de drogue et qui en plein processus électoral, a déjà entrainé la mort d’un maire et d’un candidat au Parlement.
« Je suis indigné et choqué par l’assassinat du candidat à la présidence Fernando Villacencio. Je vous assure que ce crime ne restera pas impuni. Le crime organisé est allé très loin, mais tout le poids de la loi s’abattra sur lui » a écrit le président équatorien Guillermo Lasso sur X.
Ainsi, la police équatorienne a mis la main sur six personnes après l’assassinat de Fernando Villacencio. Ces six personnes arrêtées ainsi que le septième homme abattu, sont de nationalité colombienne. Le ministre de l’intérieur Juan Zapata a confirmé l’implication de ‘’groupes criminels organisées’’ dans cette attaque survenue le mercredi soir à Quito. « Il s’agit d’un crime politique à caractère terroriste, et nous n’avons aucun doute que cet assassinat est une tentative de saboter le processus électoral » a ajouté le chef de l’Etat équatorien.
Nicolas Maduro, président du Venezuela s’exprimant sur cet assassinat va déclarer : « Ces bandes criminelles de tueurs à gages sont malheureusement en train de porter au-delà des frontières le modèle colombien d’assassinats politiques ».
Le président équatorien a déclaré avoir demandé le soutien du FBI dans l’enquête et que l’institution américaine a accepté. Il a également instauré l’état d’urgence pour une durée de 60 jours afin de garantir la tenue du scrutin.
Il a par ailleurs décrété trois jours de deuil national pour honorer la mémoire d’un patriote.
Le parti de Fernando Villacencion, Construye, réclame la création d’une commission internationale pour enquêter sur le meurtre de son courageux leader, un ancien journaliste farouche pourfendeur de la corruption qui briguait pour la première fois la présidence du pays.
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