Cela signifie que la stabilité politique du Ghana pourrait être ruinée par les actions et les inactions de la Commission électorale pour faire respecter les principes démocratiques qui consistent à s’assurer que chaque Ghanéen âgé de 18 ans et sain d’esprit a le droit et la possibilité de s’inscrire pour voter dans tout processus électoral, comme le stipule et le consacre la Constitution du Ghana.
À la lumière de cette disposition constitutionnelle, il est clair dans l’esprit de chaque Ghanéen que la Commission électorale a la responsabilité de veiller à ce que cette disposition constitutionnelle soit respectée et ne soit pas piétinée par quelque moyen que ce soit pour amener les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales.
Ainsi, la décision de la Commission électorale de mener l’exercice d’inscription limité uniquement dans ses bureaux de district est contraire aux principes démocratiques de l’État de droit et aux droits des citoyens. Cette évolution, si l’on n’y prend garde, pourrait détruire les acquis de notre démocratie depuis 1992, ce qui pourrait en effet créer une instabilité dans le pays, car on a de plus en plus l’impression que la Commission électorale, dont le mandat est d’être un arbitre des processus électoraux, qu’il s’agisse de l’inscription des électeurs ou des élections, est plutôt devenue un bras politique du gouvernement du NPP sous la présidence de Nana Akuffo Addo.
Cette perception et cette affirmation des organisations de la société civile, de nombreux citoyens ghanéens, des partis politiques minoritaires et du principal parti d’opposition, le NDC, s’appuient sur le fait que le président a nommé des personnalités politiques et des amis du gouvernement NPP au conseil d’administration de la Commission électorale, ce qui a suscité un tollé général et des réactions négatives, mais le gouvernement a refusé d’annuler ces nominations malgré l’appel des organisations de la société civile.
Dans ce contexte, l’appel des organisations de la société civile et des partis politiques d’opposition pour que la Commission électorale décentralise l’exercice d’inscription des électeurs en cours trouve un écho auprès des bons citoyens du Ghana et est conforme au mandat constitutionnel de la Commission électorale inscrit dans l’IC 91 AMENDE et ratifié par l’IC 126 de la Constitution du Ghana. Cette disposition constitutionnelle exige que la CE veille à ce que les lieux choisis pour l’inscription puissent être utilisés comme centres de vote et, depuis 1992, cette disposition constitutionnelle a été respectée par la CE, à l’exception du récent exercice d’inscription. La constitution a pris en considération la proximité de ces centres par rapport au domicile des citoyens dans une zone électorale. En effet, la distance peut être un obstacle pour ceux qui veulent inscrire leur nom dans le registre et qui doivent parcourir de longues distances depuis leur domicile jusqu’aux bureaux de district de la Commission européenne, accompagnés de leurs garants. Cela pourrait être coûteux en capital et pourrait décourager les électeurs de s’inscrire sur les listes électorales.
Ainsi, l’appel des citoyens, des OSC et des partis politiques d’opposition qui est tombé dans l’oreille morte de la CE va dans la bonne direction et la CE, dans un esprit d’équité et de transparence, doit répondre à cet appel en rapprochant les centres des citoyens pour leur permettre d’exercer leur droit constitutionnel de s’inscrire sur les listes électorales. Si l’on n’y prend pas garde, la paix, la sécurité et la stabilité politique risquent d’être compromises. La position arrogante de la Commission européenne de ne pas décentraliser l’exercice d’inscription ne reflète pas le principe démocratique de l’indépendance de la Commission européenne de conduire des élections libres, justes et transparentes en 2024. Cette perception, qui s’est profondément ancrée dans l’esprit des Ghanéens, est contraire à la démocratie et à l’État de droit, car la Commission européenne n’est pas une branche du gouvernement, ni une branche politique du gouvernement NPP, de sorte que la suppression de l’inscription des électeurs pourrait signifier que la Commission européenne est aux ordres du gouvernement et ratifierait la perception qu’ont les Ghanéens de la Commission européenne.
Dans ce contexte, il incombe à la Commission européenne d’écouter le cri des Ghanéens et de décentraliser l’inscription des électeurs afin de permettre à tous les citoyens qualifiés de s’inscrire sur les listes électorales, car le vote est un droit et non un privilège. Il incombe également à la Cour suprême du Ghana de préserver notre démocratie et les mandats des institutions de l’État en contraignant la Commission européenne à faire ce qu’il faut en veillant à ce que les dispositions constitutionnelles CI 91 et CI 126 soient respectées dans l’intérêt du bon peuple ghanéen.
Michael Richmond Smarty-Abbey, Théologien, expert en sécurité et analyste politique. Consultant en gestion de la sécurité organisationnelle.
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