Environ 200 personnes ressortissants français au Burkina ont formé le collectif <<Vivre ensemble au Faso>>. Ils expriment leurs désaccords par rapport aux décisions diplomatiques prises contre le Burkina par la France. Le collectif développe ouvertement dans la lettre de ce mardi que ces décisions n’ont pas d’impact seulement sur les burkinabès mais également sur les ressortissants français vivant au Burkina. Il dit : << Nous, collectif d’une centaine de citoyens français et européens résidant au Burkina-Faso, pour certains depuis plusieurs décennies, de diverses nationalités, de diverses professions, de tous horizons politiques et subissant les effets de l’escalade des hostilités diplomatiques, laissons nous exprimons notre profonde désapprobation à l’égard des positions et décisions du gouvernement français à l’égard du Burkina Faso ces derniers semaine, qui ont des répercussions importantes sur le vivre ensemble dans ce pays. >>
En effet, depuis le coup d’état du 30 septembre 2022 au Burkina, les relations entre la France et le Burkina-Faso sont tendues. La France a arrêté de délivrer les visas pour le Burkina et le pays des hommes intègres a été également classé dans la zone rouge. La France a retiré ses troupes déployées sur place dans le cadre de l’opération « Sabre » à la demande du gouvernement militaire au pouvoir au Burkina Faso. Le collectif explique donc toutes les répercussions que celà pourrait avoir en ces mots : << L’arrêt de la délivrance des visas aux ressortissants burkinabè, le classement du l’ensemble du pays en zone rouge, la suspension de l’aide publique au développement et de la coopération y compris culturelle, ainsi que la réduction du personnel consulaire ont de grave conséquences: En raison de l’arrêt de la délivrance des visas et de la réduction du personnel consulaire , l’accès des personnes, qu’elles soient burkinabè, française, franco-burkinabè ou autres nationalités impactées, à leurs droits et opportunités qui leur sont offertes complexe, si pas impossible. Les familles binationales sont séparées, les artistes ne peuvent plus exercer leur métier, les échanges culturels sont suspendus, les médecins burkinabè ne peuvent pas se former en France, les étudiants et chercheurs qui pensaient pouvoir y poursuivre leurs études ou leurs recherches, notamment après avoir obtenu des bourses sont bloqués…>> . Il continue en jugeant cette décision du gouvernement français injuste : << Nous considérons que l’arrêt de la délivrance des visas aux ressortissants burkinabè et le classement en zone rouge de l’ensemble du pays sont des mesures profondément injustes et injustifiés.>> Selon cet ensemble de personnes française vivant sur le territoire burkinabè, il n’y a pas de <<montée de l’insécurité dans les villes de Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Koudougou qui justifierait ce reclassement, encore moins l’arrêt total de la délivrance des visas>>.
Si la France avait appliqué toute ces mesures pour pouvoir régler la situation entre le Burkina et lui, le collectif trouve quand même que ces décisions << viennent alimenter les tensions, et la rancoeur, fragiliser les relations de qualité entre citoyens >> des différents pays.
Enfin, ces personnes espèrent que toutes ces décisions cela soient revues et ils remercient <<par avance>>, le gouvernement français << de l’attention et des réponses >> qui seront apportées à leur demande.
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