Quelques semaines après que son fils Noureddin Bongo, sois inculpé et incarcéré, c’est au tour de la première dame du gouvernement déchu. Le vendredi 29 septembre, elle a donc été officiellement inculpée et plusieurs accusations l’entourent.
Même si le procureur de la République n’a pas donné des informations qui justifient les accusations contre Sylvia Bongo, on avait découvert des liasses de billets de banque dans un coffre-fort dans l’un de ses bureaux. Aussi, son collaborateur Kim Oun a été arrêté et on avait également retrouvé un coffre-fort contenant plein d’argent chez lui. L’homme a avoué que l’argent appartient à l’ex première dame.
Cependant, son avocat, Me François Zimeray va contre cette arrestation. <<J’attends de la justice gabonaise qu’elle poursuit les auteurs de cette séquestration arbitraire d’abord. Ensuite, que faut-il penser d’une justice qui maintient des personnes au secret absolu pendant des semaines avant de les inculper sans avoir accès à une défense. Je n’ai accès à aucun élément du dossier, ce qui est en soi choquant>> déclare-t-il.
En fait, depuis le renversement du pouvoir de son mari par les militaires, le 30 août dernier, Sylvia était retenue dans un lieu inconnu sans qu’on connaisse son sort. Ses avocats avaient porté plainte pour prise en otage.
Pour le moment, elle est placée en résidence surveillée dans une maison d’un quartier huppé de Libreville.
De l’autre côté, l’inculpation de la Franco-Gabonaise fait réagir plusieurs personnes. Pour les ONGs qui ont déposé des plaintes contre Sylvia, cette inculpation est un bon début. Geoffrey Foumboula, un porte-parole d’un groupe d’ONG, affirme que : <<Les faits sont multiples, c’est elle qui était au cœur du système. On espère simplement que l’instruction ira jusqu’à son terme et c’est en ce sens que nous avons aussi initiés une procédure pour déposer une plainte de façon à ce que- au cas où l’État se dessaisisse- on compte poursuivre cette action jusqu’au bout>>.
Le 18 septembre dernier, le général Brice Oligui Nguema avait affirmé que: << La première dame et Noureddin ont gaspillé le pouvoir de Ali Bongo. Parce que depuis son AVC, ils ont falsifié la signature du président, ils donnaient des ordres à sa place en plus du blanchiment d’argent et de la corruption>>.
En somme, une série de plainte est en cours contre Sylvia Bongo par les ONGs et les plaintes l’accusent presque de la corruption et de blanchiment.
Estelle Olouwafèmi Fagnon
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