Ayib Daffé, coordinateur national de la coalition « Sonko président 2024 » et chargé de récolter les parrainages, denonce le fait qu’ils n’ont pas eu accès aux fiches de parrainage auprès de la Direction générale des élections comme étant une décision << illégale >>, << injuste et arbitraire >>, << viol du Code électoral et la constitution>>.
<< Ousmane Sonko ne figure plus sur les listes électorales>>, justifie la Direction générale des élections.
Cependant, selon les soutiens de l’opposant, la Direction générale des élections s’est trompé de ce qui est de son rôle et se met à jouer le rôle de la Cour suprême en voulant dire quel candidat est éligible ou pas aux élections présidentielles. << Il y a un défaut de compétence. La Direction générale des élections est incompétente pour apprécier la validité d’une candidature. Ce n’est pas à elle de décider qui est électeur, qui ne l’est pas. Elle doit seulement évaluer les exigences administratives pour la collecte des parrainages. C’est tout. Elle n’a aucun pouvoir normatif. Mais là , ce sont des décisions complètement arbitraires , complètement injuste et personnalisées. C’est-à-dire que c’est à la tête du client ils ont décidé qu’Ousmane Sonko ne devra pas collecter de parrainage. Donc, c’est le fait du prince>> , explique Daffé.
Ousmane Sonko serait radié des listes électorales pour avoir été condamné en juin dernier à deux ans de prison ferme. Une possibilité que Daffé conteste en rappelant qu’en 2018-2019, les candidatures de Khalifa Sall et Karim Wade ont pu collecter des parrainages malgré leurs condamnations. Les avocats de Sonko annoncent qu’ils envisagent de déposer un recours devant la cour suprême du Sénégal pour contester cette décision de la Direction générale des élections. La haute juridiction du pays serait donc obligée de trancher la décision finale sur la candidature de Sonko.
Le sort de la candidature de Ousmane Sonko reste incertain, et les prochaines décisions des autorités électorale et de la cours suprême seront nécessaires pour faire une déduction.
Estelle Olouwafèmi Fagnon (stagiaire)
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