Sous la présidence de Bola Tinubu, président du Nigéria, le 65è sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouvert ce dimanche à Abuja.
Dans son discours d’ouverture, le président Bola Tinubu a remercié les dirigeants des pays membres pour le soutien continu qu’ils lui ont apporté au cours de l’année écoulée en tant que président en exercice de l’organisation.
L’organisation désigne un président chaque année pour un mandat d’un an, renouvelable. Le mandat de l’actuel président arrivant à expiration ce mardi 09 juillet 2024, il a été réélu à la tête de la CEDEAO, après avoir été élu pour la première fois lors de la 63è session ordinaire de l’organisation qui s’est tenue en juillet 2023 à Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau.
Il a exhorté les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest à travailler ensemble pour établir et maintenir une force régionale en attente face aux menaces sécuritaires grandissantes dans la région. Il les exhorte à fournir également les ressources nécessaires.
La veille, les ministres de la Défense et des Finances des pays membres se sont penchés sur le financement d’une force régionale de lutte contre le terrorisme et de rétablissement de l’ordre constitutionnel. Leur projet prévoir la création d’une unité initiale de 1.500 hommes, et une brigade de 5000 soldats pour un coût d’environ 2,6 milliards de dollars annuellement.
« Le plan d’action régional contre le terrorisme a renforcé la coopération en matière de formation, de partage, de renseignements et d’interventions humanitaires. Les pays membres affichent également leur engagement à lutter contre l’insécurité en augmentant individuellement leurs budgets de défense pour acquérir les équipements nécessaires et assurer la préparation » pense le président nigérian, Bola Tinubu.
Sur la table, il y avait aussi la confirmation du départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l’organisation. Trois pays qui avaient annoncé leur départ de la CEDEAO en janvier, tout en créant l’Alliance des Etats du Sahel le 16 septembre 2023 après les menaces de cette dernière d’intervenir militairement au Niger pour rétablir le président déchu, M. Bazoum.
Ce samedi, veille du sommet de la CEDAO, l’AES a enregistré son premier sommet où il a été décidé d’un commun accord de créer la Confédération des Etats du Sahel.
La CEDEAO a chargé le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, d’être l’émissaire auprès des trois pays.
« Nous devons tout faire pour éviter le retrait des trois pays frères de la CEDEAO. Ce serait le pire des scénarios et une grande blessure au panafricanisme que les pères fondateurs nous ont légué » a déclaré l’actuel président du Sénégal.
Les relations entre l’organisation et ce bloc sont jusque-là très froides.
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