À première vue, Eva Guehi est discrète. Une voix douce, un regard apaisant, un sourire sans prétention. Mais il suffit de la voir jouer, ou même simplement de l’entendre parler de théâtre, pour comprendre qu’on a affaire à une femme en mission, portée par une passion inébranlable et une foi chevillée au corps. Actrice, metteuse en scène, enseignante… Elle est l’une des figures les plus inspirantes de la nouvelle génération artistique ivoirienne.

Une vocation née sur les bancs d’Abobo
Son histoire commence loin des studios de tournage et des plateaux de télévision. C’est à Abobo, dans les couloirs d’un lycée, qu’Eva rejoint pour la première fois une troupe théâtrale. Ce n’est pas un hobby pour elle, mais une révélation. Elle y découvre non seulement un refuge, mais aussi une arme douce pour raconter le monde.
Portée par cette flamme, elle s’inscrit à l’INSAAC (Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle). Là, elle affine son jeu, apprend la rigueur de la scène, découvre les grands auteurs africains et européens, et surtout, elle comprend que le théâtre peut être une mission. Une fois diplômée d’un master en pratique théâtrale, elle choisit de rester. Aujourd’hui, Eva enseigne à l’INSAAC, devenant à son tour la semenceuse de talents.
Une ascension marquée par des rôles marquants
Le grand public découvre son visage et son talent grâce à la série à succès Footeuse de Troubles. Elle y campe Amlan, une jeune femme fragile et touchante. Une simple réplique – « Je ne me sens pas bien » – devient virale, mais derrière le buzz se cache une actrice à la palette émotionnelle saisissante. On la retrouve ensuite dans Les Nounous, Les Coups de la Vie, ou encore dans le film Les Trois Lascars, où elle montre une nouvelle facette de son talent.
Sur scène, Eva est tout aussi captivante. Elle brille dans Le Retour d’Adam et Ève, une pièce mêlant spiritualité, amour et réflexion sociale, et dans La Toge de l’insensé, où elle explore les abus de pouvoir et les dérives morales. Chaque rôle est pour elle une responsabilité, un message à transmettre.
Une reconnaissance qui dépasse les frontières
Le parcours d’Eva Guehi n’a rien d’un feu de paille. Il est reconnu, célébré et salué par les professionnels. En 2021, elle reçoit le prix Lionne d’Or, une distinction décernée par Tifmagazine à des femmes leaders de la culture. En 2024, elle est lauréate du 3ᵉ Prix National d’Excellence dans la catégorie des Arts Vivants, une récompense que peu d’artistes de sa génération peuvent revendiquer. En 2025, elle franchit un nouveau cap en intégrant le jury du FESPACO, l’un des plus prestigieux festivals de cinéma du continent, dans la section séries et animation.
Mais Eva reste humble. Pour elle, ces prix sont moins des trophées que des rappels de mission. « Ce n’est pas moi, c’est Dieu qui me place là où il veut que je sois. Je suis en service, » aime-t-elle dire, refusant la starification pour mieux mettre en lumière son art et son engagement.
Une voix apaisante dans le tumulte des réseaux
Loin des clashs et du sensationnalisme, Eva Guehi inspire une communauté fidèle et bienveillante. Sur Facebook, elle rassemble plus de 356 000 abonnés qui suivent ses projets, ses pensées, ses prières parfois. Elle partage ses réflexions, parle des défis de la vie artistique, et surtout, encourage les jeunes à croire en leurs rêves sans jamais renier leurs valeurs.
Sa parole touche, sans bruit. Son influence se construit sur le long terme. Elle ne court pas après la lumière, mais elle brille d’une manière unique : celle des femmes solides, enracinées, habitées.
Eva Guehi n’est pas seulement une actrice. Elle est un symbole. Celui d’une jeunesse ivoirienne qui veut réussir autrement. Une étoile douce, mais bien présente, sur la grande scène du destin.
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