Le jeune décédé, autochtone natif du sud du pays (les Bulus) était un vendeur ambulant d’un commerçant Bamoun, allogène originaire de l’ouest. Il y aurait eu entre eux depuis deux ans un malentendu pour cause des trous constatés dans la caisse. Irrité, le commerçant Bamoun lui aurait lancé un sort qui aurait détérioré sa santé et lui aurait conduit à l’issue fatale le lundi dernier.
Informé de la mort du jeune vendeur ambulant, un groupe de jeunes de Sangmélina, issus de l’ethnie Bulu créèrent une forte tension dans le marché principal de la ville pour ainsi venger leur frère. Ils ont alors détruits et pillés plusieurs boutiques des ressortissants de l’ouest, les Bamoun.
Les tensions seront maîtrisées ce mercredi 24 mai par le préfet du Dja-et-Lobo en renfort des forces de sécurité. De multiples réunions de conciliation sont convoquées par le gouverneur de la région du Sud, Félix Nguele Nguele qui ont réunis le ministre des Finances, Louis Paul Motaze et Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation tous originaires de la région qui est d’ailleurs la terre natale du Président Camerounais Paul Biya. Le ministre des Finances déclare : «Notre rôle a été d’appeler les chefs de toutes les communautés à contrôler davantage tous leurs membres. » Pour suggérer une approche concernant la prévention d’un autre éventuel soulèvement, il propose : « Si des fois ils sentent qu’il y a quelques éléments incontrôlés ou incontrôlables, qu’ils donnent cette information aux autorités administratives qui vont agir de manière préventive parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir ».
Il importe de notifier que ce n’est pas la première fois que des affrontements de cette envergure s’enregistrent sur la terre natale du Père de la Nation. En 2019, l’assassinat d’un conducteur de moto Bulu avait conduit à une vive tension sanglante avec les Bamoun. Ces deux ethnies s’accusent d’avoir occupés illégalement les terres des uns et des autres.
Salomé Houénafa KOHOUGBLA (stagiaire)
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