Rebecca Cheptegei, la marathonienne âgée de 33 ans qui avait participé au marathon des jeux olympiques de Paris en août dernier est décédée des suites de ses blessures a annoncé aujourd’hui le président du comité olympique ougandais. Cette dernière a été brûlée par son compagnon.
« Nous avons appris le triste décès de notre athlète olympique Rebecca Cheptegei à la suite d’une violente agression de son petit-ami. Que son âme repose en paix et nous condamnons fermement la violence contre les femmes. Il s’agit d’un acte lâche et insensé qui a conduit à la perte d’une grande athlète. Son héritage perdurera » a déclaré Donald Rukare sur X.
Que s’est-il passé ?
Le dimanche, 1er septembre 2024, selon un rapport de la police, le suspect identifié comme Dickson Ndiema Marangach s’est introduit dans la propriété de Rebecca Cheptegei, alors qu’elle se trouvait à l’église avec ses enfants.
A leur retour de l’église, il l’a arrosée d’essence et l’a enflammée sous les yeux de ses enfants. Deux fillettes âgées de 9 et 11 ans.
Cette dernière vivait avec sa sœur et ses enfants, deux très exactement, dans cette maison construite par ses moyens à Endebess, lieu où elle s’entrainait, situé à 25 kilomètres de la frontière ougandaise.
« Après avoir développé une infection bactérienne de septicémie », en soins intensifs « tous ses organes ont cessé de fonctionner la nuit dernière » a lâché un médecin de Moi Teaching and Referral Hospital (MTRH) de la ville d’Eldoret où elle était prise en charge.
Son père, Joseph Cheptegei, s’est exprimé après le décès de sa fille à Eldoret.
« J’ai perdu une fille qui m’a aidé de nombreuses manières. Nous avons des enfants dans les écoles secondaires et je ne sais pas comment nous allons faire face à ce défi pour nous assurer qu’ils terminent leurs études » déclare-t-il d’abord à la presse locale, avant d’expliquer que l’attaque sur sa fille a pour origine un différend au sujet du terrain qu’elle avait acheté pour construire sa maison.
Dans une profonde affliction, le père affirme que depuis le drame, « le gouvernement a tardé à enquêter sur l’affaire » et que « la question a été soulevée auprès de la police qui n’a toujours pas réagi ». Une situation que le père déplore.
La mort de l’athlète n’a pas manqué de soulever de vives indignations dans. « Nous condamnons de tels actes et appelons à la justice » déclare la fédération ougandaise d’athlétisme.
« Rebecca Cheptegei est morte. Nous prononçons ton nom au pays des vivants. Repose en paix. Oui, c’est un féminicide. Nous devons mettre fin aux féminicides » a écrit sur X Njeri Migwi, cofondatrice de l’association Usikimye.
Décès qui vient gonfler un bilan trop lourd de féminicide au Kenya. En 2023, 152 féminicides ont été enregistrés par l’organisation Femicide Count Kenya. Un bilan qui ne prend pas en compte l’ensemble du territoire kenyan.
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