Selon le document révélé mardi par la justice fédérale américaine six dirigeants du Hamas dont son chef politique Ismaïl Haniyeh, font l’objet de poursuites émises le 1er février alors le dernier, a été assassiné à Téhéran le 31 juillet dans une opération imputée à Israël, de même que Yahya Sinouar, chef du mouvement dans la bande de Gaza et cerveau de l’attaque du 7 octobre.
« Le Hamas a assassiné et blessé des milliers de civils »
Les poursuites visent « Yahya Sinouar et d’autres hauts responsables du Hamas pour avoir planifié la campagne de violence de masse et de terreur de cette organisation terroriste depuis plusieurs décennies, y compris le 7 octobre », a indiqué Merrick Garland le ministre américain de la Justice dans une déclaration vidéo transmise par ses services.
Il a souligné que « dans ses attaques des trois décennies passées, le Hamas a assassiné et blessé des milliers de civils, dont des dizaines de citoyens américains ». Ce qui justifie les poursuites judiciaires à l’endroit de ses hauts responsables du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qui est considéré comme un mouvement terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.
Cependant, Washington appelle à faire preuve d’urgence et de flexibilité pour finaliser un accord de trêve à Gaza.
« Il reste des dizaines d’otages à Gaza, qui attendent toujours un accord qui les ramènera chez eux. Il est temps de finaliser cet accord. (…)La population palestinienne, qui souffre également des terribles effets de cette guerre, ne peut se permettre d’attendre plus longtemps. Le monde ne peut se permettre d’attendre plus longtemps », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
Lundi soir, le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, a averti que les otages encore retenus à Gaza seraient renvoyés « dans des cercueils » si Israël poursuivait sa pression militaire « au lieu de conclure un accord ».
Rappelons que cette offensive d’ampleur à Gaza a fait jusque-là au moins 40 819 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, provoquant une catastrophe humanitaire et sanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants. La majorité des morts sont des femmes et des enfants, d’après l’ONU.