
Le gouvernement Trump affiche sa volonté de recentrer l’aide extérieure sur des investissements dits rentables, principalement à travers la DFC (U.S. International Development Finance Corporation), et rejette les financements liés aux enjeux climatiques, à l’égalité des genres ou à la gouvernance, considérés comme « radicaux » ou « idéologiques ».
Cette orientation budgétaire marque une rupture stratégique majeure, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour l’Afrique subsaharienne. De nombreux projets cruciaux, notamment dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures, de la santé et de la lutte contre le changement climatique, risquent de se retrouver sous-financés, voire gelés. Le retrait américain vient ainsi affaiblir les capacités opérationnelles de la BAD, tout en réduisant l’influence politique et stratégique des États-Unis dans les dynamiques de développement sur le continent. Ce désengagement survient dans un contexte où les besoins de financement de l’Afrique atteignent des niveaux critiques, amplifiés par les défis post-pandémiques, les effets du dérèglement climatique et une croissance démographique exponentielle. Pour les observateurs, cette décision envoie un signal inquiétant et pourrait ouvrir la voie à un rééquilibrage géopolitique, au profit d’autres puissances comme la Chine, déjà très active sur le terrain. L’avenir du financement du développement en Afrique se joue peut-être ici, à l’ombre d’un budget fédéral américain.
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