La Cour d’Etat du Niger, juridiction créée en novembre 2023 par la junte au pouvoir, a levé l’immunité du président Mohamed Bazoum. Cette levée ouvre la voie d’un procès pour le président déchu.
Président du Niger de 2021 jusqu’à être renversé le 26 juillet 2023, l’homme de 64 ans n’a pas démissionné malgré les 10 mois de séquestrations et de pression dans la résidence présidentielle.
Il est accusé de haute trahison, complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l’Etat, apologie du terrorisme et financement du terrorisme par les autorités nigériennes. Il lui est également reproché d’avoir parlé au téléphone avec le président français, Emmanuel Macron, et le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, pour qu’ils l’appuient par une intervention armée lors du coup d’Etat de 2023.
L’audience de ce vendredi avait été reportée à deux reprises, les avocats de Bazoum ayant dénoncé plusieurs entraves au droit de la défense.
« Ci-gît l’indépendance du pouvoir judiciaire au Niger. Vive l’avènement de l’arbitraire. Nous nageons en plein délire. La Cour vient de prendre une décision extrêmement lourde de conséquences tout en violant les droits absolus de la défense : nous n’avons pas été autorisés à rencontrer notre client et la Cour a refusé d’entendre nos arguments » a déclaré Me Moussa Coulibaly, membre du collectif international des avocats du président Mohamed Bazoum.
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