Puisque c’était lui le président de la commission électorale en 2018 lors de la présidentielle, Corneille Nangaa, traite le président de menteur dans un communiqué. Il déclare que un accord politique avait existé dans l’époque en commun accord avec Joseph Kabila pour garantir une transition pacifique en RDC. Il estime également l’implication de trois chefs d’État africains dans cet l’accord. Il avoue d’ailleurs être l’un parmi les rédacteurs de l’accord en question. Ces allégations ont réveillé les soupçons de nombreux opposants du gouvernement qui réclament une enquête pour pouvoir éclairer les esprits curieux.
Prince Epenge, l’un des portes-paroles de la coalition Lamuka (une plateforme politique du pays) propose que l’enquête soit réellement faite. << C’est une affirmation suffisamment grave pour qu’elle donne lieu à l’ouverture d’une enquête par le procureur général de la République. On ne peut pas dépenser un milliard de dollars, déplacer plus de 50 millions d’électeurs et finir par un arrangement, un compromis obscur entre Kabila et Félix Tshisekedi en rejetant le vrai vainqueur qui était Martin Fayulu>> affirme-t-il.
En effet, Martin Fayulu est un opposant politique qui s’était proclamé le réel vainqueur des élections en 2018. Prince Epenge pense aux prochaines élections et craint un prochain compromis si rien n’est fait pour éclairer ces propos de l’ex président de Céni. << Nous sommes à trois mois des nouvelles élections. Malheureusement nous n’avons pas tiré les conséquences de ces affirmations. L’actuel président de la commission électorale nationale indépendante (Céni) est en train d’embarquer le peuple vers un nouveau compromis politique. Aujourd’hui la communauté internationale a l’obligation d’aider le Congo à retrouver sa dignité par des élections inclusives, transparents et apaisées>> poursuit-il.
Tandis que les opposants s’affolent en réclamant des enquêtes, les personnes qui sont du bord du président Félix Tshisekedi trouvent que les propos de Corneille ne tiennent pas la route. Pour eux, il s’agit d’une manière de se faire remarquer. << D’abord que monsieur Corneille Nangaa se place dans une posture où, pour qu’il existe a besoin à chaque fois d’aller dans des contradictions et dans des mensonges.>> justifie Thierry Monsenepwo membre du praesidium de l’Union sacrée pour la nation, une Coalition formée autour du chef de l’État. Il reconnaît cependant l’existence d’un <<seul accord politique […] qui a été signé entre le Front commun pour le Congo (FCC), représenté par le professeur Néhémis Mwilanya et Jean-Marc Kabund pour le compte du Cach>>. Et que cet accord n’a pas à être une révélation puisqu’il << a été rendu public le 6 mars 2019 et qui a donné suite à ce gouvernement de Sylvestre llunga Ilunkamba le 10 juillet 2019>>.
En rassurant Prince Epenge et les personnes qui se posent des questions surtout les opposants sur cet accord dont a parlé Corneille dans ses accusations, Thierry poursuit qu’ << il n’est pas question d’un autre accord. Cette sortie s’explique par deux éléments: premièrement c’est que Corneille Nangaa applique aujourd’hui une posture qui consiste à dénigrer le gouvernement et à dénigrer l’État congolais pour qu’ensuite il puisse avoir les projecteurs braqués sur lui. Et deuxièmement, Nangaa est entrain de jouer un rôle, celui de la personne qui est appelée à porter l’estocade à la démocratie pour discréditer les élections prochaines.>>
Selon lui, <<cette posture, malheureusement, de Nangaa, va dans le sens d’énerver toute la population.>>