Ainsi, l’instabilité politique a été un fléau pour le développement socio-économique de l’Afrique. De nombreuses personnes sont déplacées, meurent de famine, perdent la vie et leurs biens en cas d’instabilité.
En Afrique, l’instabilité politique est due à des conflits électoraux. Nous avons été témoins d’événements en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, au Tchad, au Kenya et dans d’autres juridictions africaines, où les conflits électoraux ont conduit à l’instabilité politique dans ces pays et ont affecté les moyens de subsistance des citoyens et l’économie politique. Ce n’est pas ce que les Ghanéens voulaient. La démocratie ghanéenne a beaucoup évolué depuis la quatrième république. Il y a eu une stabilité politique depuis.
À la lumière de ce qui précède, il incombe à tous les acteurs impliqués dans le processus électoral des prochaines élections générales de décembre de veiller à ce que la paix et la tranquillité dont les Ghanéens ont bénéficié au fil des ans soient maintenues pour le bien de tous les citoyens.
La principale institution clé pour garantir des élections crédibles, libres et équitables est la Commission électorale, dont la position et les activités récentes semblent discutables, notamment en ce qui concerne la disparition de machines de vérification biométrique et la vente aux enchères de machines BVD obsolètes sans le consentement des parties prenantes et des partis politiques.
Ces actes de la Commission électorale créent des doutes quant à sa capacité à organiser des élections crédibles, libres et équitables en décembre. Déjà, les nominations de personnages suspects et de fidèles du parti au conseil d’administration de la CE, qui sont liés au gouvernement NPP au pouvoir, constituent un affront aux principes démocratiques de responsabilité et de transparence que de nombreux Ghanéens, y compris les partis d’opposition, ont sérieusement condamnés.
À cette fin, la Commission européenne devrait, de toute urgence et en toute confiance, prouver aux Ghanéens que sa position ces derniers temps n’est pas de manipuler les élections en faveur du parti au pouvoir, en garantissant la transparence de ses activités et en recherchant un consensus avec les autres partis politiques afin de garantir des élections libres et équitables, faute de quoi notre démocratie pourrait être déstabilisée, compte tenu de la position du principal parti d’opposition, le NDC, qui cherche à protéger son bulletin de vote à tout prix.
Malgré cela, les événements qui ont caractérisé les élections de 2020, au cours desquelles des citoyens ont été abattus par les forces de sécurité sans que justice ne soit rendue, résonnent haut et fort dans les oreilles de nombreux Ghanéens et une répétition de ce crime lors des élections générales de décembre pourrait déclencher l’instabilité dans le pays, le Ghana. Il incombe donc aux services de sécurité de veiller à ce que ces assassinats extrajudiciaires ne se répètent pas.
Il est impératif de noter que les élections ne sont pas un appel à l’état d’urgence pour utiliser l’armée afin de maintenir l’ordre public. Par conséquent, l’armée n’a pas à maintenir l’ordre public dans le processus électoral, comme l’exige la loi, à l’exception de l’état d’urgence. C’est la police ghanéenne qui est mandatée par la loi pour maintenir l’ordre public dans le pays, y compris pour garantir des élections pacifiques avant, pendant et après les élections.
Les services de police ghanéens doivent donc être dotés de ressources suffisantes par l’État pour pouvoir s’acquitter de leur mandat. L’armée a toujours été une force en attente et le statu quo n’a pas changé jusqu’aux élections générales de 2020 où l’armée a repris certaines responsabilités de la police pour maintenir l’ordre public. Cette action est un affront à la démocratie et à l’État de droit et ne devrait plus jamais se reproduire.
Pour conclure, je souhaite rappeler que seules des élections crédibles, libres et équitables lors des élections générales de décembre pourraient garantir la stabilité politique du Ghana. Tout autre résultat pourrait déstabiliser notre démocratie, ce qui aurait de graves conséquences sur les moyens de subsistance des citoyens et sur le développement socio-économique du Ghana dans son ensemble.
Le Ghana d’abord !
Michael Richmond Smart-Abbey
Analyste politique, libertaire social, expert en gouvernance et en sécurité.
smartabbeymichael2404@gmail.com
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