La jeune femme, surnommé Alima Suppo, s’est fait connaître sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, en promouvant et en vendant des produits supposés augmenter le volume des fesses, communément appelés « boulettes pour fesses ». Ces produits, présentés sous forme de suppositoires ou de pommades, étaient vendus sans aucune autorisation des autorités sanitaires compétentes. Lors de l’audience, Alima Fall a affirmé avoir utilisé ces produits elle-même et n’avoir constaté aucun effet néfaste, ajoutant que les résultats variaient selon les individus. Elle a également exprimé sa fierté quant aux retours positifs de certaines de ses clientes.
Réquisitions du procureur
Le représentant du ministère public a estimé que les actions de la prévenue constituaient une mise en danger directe de la santé des consommateurs. Il a ainsi requis une peine de trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 francs CFA contre Alima Fall. Pour ses coaccusés, impliqués à divers degrés dans la distribution et la promotion de ces produits, le procureur a demandé des peines allant d’un à deux ans de prison ferme, ainsi que des amendes variant entre 100 000 et 300 000 francs CFA.
Défense et délibéré
Les avocats de la défense ont plaidé la clémence, arguant que leurs clients n’étaient pas conscients de l’illégalité de leurs actes et qu’ils n’avaient jamais eu l’intention de nuire. Ils ont également souligné l’absence de preuves scientifiques démontrant la dangerosité des produits incriminés. Après délibération, le tribunal a annoncé que le verdict serait rendu le vendredi 7 février 2025.
Cette affaire rappelle une fois de plus les dangers liés à la vente de produits non homologués et les risques encourus par les consommateurs. Elle souligne également la nécessité d’une régulation stricte du marché des compléments alimentaires et des produits cosmétiques vendus en ligne sur les réseaux sociaux.