La déscolarisation est un mal qui mine toutes les communautés. Mais les réalités se différent d’un milieu à un autre. Dans la commune de SO-AVA, ce fléau prend plus de l’ampleur. Les jeunes garçons comme filles abandonnent de manière prématurée, les études pour maintes raisons. L’une des causes de l’abandon scolaire dans la cité lacustre est liée aux conditions de vie de la population.
A Ganvié, la Venise de l’Afrique, un nombre croissant de jeunes ne sont jamais inscrits à l’école, et la majorité des jeunes qui ont la chance d’être inscrits, abandonnent avant le cycle secondaire en raison des mariages précoces qui limitent surtout la scolarisation des jeunes filles.
Il faut également noter que dans ce village, patrimoine culturel de l’UNESCO, on observe les difficultés d’accès à l’école par les enfants qui doivent se déplacer en pirogue. L’absence de structures scolaires primaires et secondaire de qualité à proximité sans occulter la médiocrité de l’enseignement constituent d’autres problèmes.
L’Etat et les collectivités publiques ont ils failli à leur mission de garantir l’éducation des enfants et de créer les conditions favorables à cette fin, comme l’indique l’article 12 de la constitution béninoise ?
La réponse est négative. Même s’il reste à faire, L’Etat pourvoit à l’éducation de la jeunesse par des écoles publiques en assurant progressivement la gratuité de l’enseignement public.
Que faire alors pour combattre la déscolarisation prématurée des jeunes ?
Pour pallier à ce fléau qui gangrène un peu partout sur le territoire national, L’Etat et les collectivités publiques doivent redoubler d’ardeur en opérant sur le maintien des jeunes dans le système scolaire, la remédiation aux difficultés précitées tant par l’enseignement formel que par l’enseignement extrascolaire et l’amélioration de l’insertion professionnelle des jeunes déscolarisés.
Une rédaction de Alphonse Hadjagoun pour Icatv.news copyright février 2021