Communément appelé » Akor » en fon, le panégyrique est un discours élogieux ,des louanges qui permettent de distinguer les groupes sociaux culturels auxquels chaque individu appartient et pourrait s’identifier .Il est de nature à flatter pour viser la défense d’une personne qui se prononce de façon audative suivant un ton.
Les panégyriques si nombreux qu’ils sont [<<Ayator, Houegbonou, Déhouin, Aguenou>>en fon, une langue du Sud Bénin] varient en fonction de l’ethnie.
Cependant ,d’autres personnes considèrent le panégyrique comme des chansons occultes voire des incantations.[ << Je n’ai pas d’akor , je suis djesuvi ahouminn nou >>, pour signifier relativement qu’elle n’a pas de panégyrique, c’est en Jésus-Christ elle croit] nous a confié Yvette une jeune fille de 22ans ayant grandi à Cotonou. Selon elle , le panégyrique constitue des incantations qui permettent de vénérer une personne en considérant l’individu de<< Vodun>> . Pourtant ,il constitue un vecteur d’identité socio culturel qui nous rapproche plus de notre culture, et nous permet de célébrer une personne afin de lui prouver son importance. Jadis ,nos mères l’utilisait pour temporiser la colère de leur maris ou de leur enfant.
Mieux, les mamans béninoises s’en servent comme une arme calmante , d’ailleurs qui fait ressortir un sentiment éprouvé au delà du réel qui parfois peut rester sans définition <<Ce truc qu’on ressent en soi quand nos mères se mettent à nous réciter notre panégyrique.>> nous a-t-elle laissé entendre.
Il est fort probable qu’on soit fier et calme quand nos mamans l’utilisent <<il s’utilisait comme arme de séduction par nos mères,on se sent fier de son origine car il n’est pas des incantations,ni de chansons occultes.>> nous a confié Gérard un jeune de 25ans résidant à Cotonou .
Par ailleurs, historiquement et culturellement, Connaître son panégyrique , c’est se connaître. Connaître son panégyrique, c’est célébré son ethnie.Connaître son panégyrique , c’est défendre son pays.
Belvida AKPAKPA