Un homme d’une trentaine d’années est décédé le lundi 23 octobre 2023 dans la ville de Touba. En raison des soupçons de l’homosexualité à propos de l’homme, les membres du Dahira Moukhadimatoul Khidma chargé de la gestion de la Grande mosquée et des cimetières de Touba ont refusé l’enterrement de son corps dans la ville religieuse de Touba. << Il a finalement été enterré à Léona Niassène en toute discrétion cinq jours plus tard, mais les jeunes ont d’abord brûlé sa maison puis ils ont cherché sa tombe pour l’exhumer>> en criant <<goor-jigeen>> (homme-femme en wolof>>, explique en anonymat un militant et fondateur du collectif Free Sénégal qui défend le droit de la communauté LGBT au Sénégal.
Devant une foule agitée et des caméras de téléphone allumés, son corps a été traîné dans la rue et incendié sur la place publique.
Après que la scène fasse le tour des réseaux sociaux et le procureur de la République de Kaolack a ouvert une enquête sur l’affaire. L’enquête qui a donné son fruit puisque le vendredi 03 novembre 2023, dix personnes sont arrêtées pour incendie volontaire, profanation de lieu de culte ou mutilation d’un cadavre. Outre les dix personnes, cinq autre sont arrêtées pour manifestation non autorisée.
Selon le procureur Abasse Yaya Wane, les personnes interpellées seront jugées en flagrant délit le mercredi 08 novembre 2023 au tribunal de Kaolack.
Néanmoins, l’homosexualité est et reste punie et vue comme une déviance sociale au Sénégal. Cette réaction de la justice sénégalaise est justifiée par la scène horrible partagée sur les réseaux sociaux. Une scène qui a fait plusieurs organisations des droits de l’homme.
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